Amélie Nilles

Compositrice, artiste sonore et DJ, Amélie Nilles a évolué sur les scènes expérimentales, électroacoustiques et jazz parisiennes, tout en effectuant en parallèle des recherches de Master à l’Université Paris 8 sur la spatialisation du son.

Elle a grandi dans les petits appartements d’une ville bruyante, aux murs ‘’en cartons’’, où l’on perçoit chaque fait et geste de ses voisins, et où il faut être sur ses gardes lorsque l’on sort seule le soir et que l’on est une femme. C’est de cette enfance et adolescence étriquées dans une ville immense en perpétuel changement, qu’est venu le besoin presque vital de créer son espace, son propre environnement sonore, par lequel elle s’échappe. Composé de textures sonores et de field-recording, elle est en quête de la nature qu’elle ne trouve pas en ville. La voix est centrale, intimiste, parfois murmurée, souvent transformée, et très peu criée car c’est ainsi qu’elle a appris : il ne faut pas faire trop de bruit de peur de déranger…

Batteuse de formation, le rythme est essentiel avec l’usage de polyrythmies, de tempi vacillants, d’une fluidité dans l’écriture. Le temps dans sa musique s’écoule un peu comme dans la ‘’vraie vie’’ : de façon discontinue…
Chaque morceau est un nouveau monde imaginaire dans lequel Amélie se sent libre. Car si nous ne sommes pas libres dans la musique, où le sommes-nous ?

Ses mix sont bouillonnants, allant du breakbeat au dark dancehall et à la techno industrielle, en passant par la musique expérimentale et l’ambient. En Novembre 2021, elle sort son premier EP sur le label Planisphère, A croqué le fruit étrange, comme une introduction à son univers expérimental, à la fois dark, pop et vocal. En live, elle invite le public à voyager au cœur des sons, en créant des textures organiques et différentes temporalités.

En parallèle de son projet solo, Amélie met à profit ses compétences en son 3D en collaborant avec de nombreux artistes, comme la compositrice et plasticienne Léonore Mercier, ou encore le producteur de musique électronique Molécule, ou en travaillant sur ses propres projets lors de résidences artistiques à Marseille ou en Autriche. Elle est également l’auteure de podcasts radiophoniques pour Radio France, diffusés sur Hyperradio, dans lesquels elle s’intéresse aux lives de musique électronique dits « immersifs ».